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Accueil / Publications / TRACeS de ChanGements / TRACeS 223 - Le numérique - Novembre et Décembre 2015 / Ça y est, on a un TBI ! Et maintenant que fait-on ?

Choisir un type de tableau interactif, opter pour un revendeur, se former, l’utiliser : comment faire ?

Et si le tableau blanc interactif tombe en panne, qui va m’aider ?
Le prix n’est pas obligatoirement le plus important dans le choix de matériel ! Le service, le support, la qualité des formations, la fiabilité du matériel, des accessoires et du fournisseur ; tout cela doit être pris en compte lors de la décision ! Je sais, ceci a l’air évident, mais…

Et pour la formation ?
Il ne faut pas parler de la formation, mais des formations !
Bien utiliser un tableau interactif est aussi facile, ou difficile, que de bien conduire une voiture.
Il y a la théorie du Code de la route, la pratique au volant et puis l’utilisation. Et si on ajoute à cela le stress des embouteillages, la courtoisie au volant, les piétons, la pluie, le verglas…
Pour que votre tableau interactif s’intègre idéalement dans vos cours, il faut aussi passer par plusieurs formations. Une pour utiliser le matériel, une pour utiliser un logiciel TBI, une pour les logiciels scolaires et une pour combiner tout cela pour produire vos cours.

Faut-il une formation pédagogique ?
Oui ! Passer du monde traditionnel au monde informatique n’est pas un cent mètres ni un marathon. Il s’agit beaucoup plus d’une course d’obstacles. Les éditeurs de manuels scolaires commencent enfin à ne plus se contenter de numériser leurs versions papier, mais à présent ils les « informatisent » petit à petit. Et ceci est un changement fondamental dans la conception du manuel scolaire. Ce changement implique une nouvelle approche pour l’enseignant tant dans l’acquisition que dans la transmission des matières enseignées. Si les éditeurs de logiciels pédagogiques veulent que leurs produits soient utilisés correctement, ils seront obligés de proposer des formations spécifiques et adaptées.

Une formation pédagogique suffit-elle ?
Non ! Avant de commencer à jardiner, il faut savoir à quoi sert une pelle, un râteau ou une tondeuse. Savoir si on peut planter telle fleur au soleil ou à l’ombre. Tous les TBIs (ou systèmes similaires) n’ont pas les mêmes caractéristiques ni les mêmes fonctionnalités et ne sont pas conçus pour la même utilisation et, de ce fait, ne s’utilisent forcément pas de la même manière.

Qui choisir pour quelle formation ?
Le vécu de ces dernières années me permet de constater que certains formateurs, quoiqu’ils en pensent eux-mêmes, ne sont pas capables d’assurer une formation à l’outil et une formation pédagogique. Pour revenir à ma comparaison de jardinage, un spécialiste des tondeuses ne sera pas forcément le meilleur conseiller pour choisir l’emplacement idéal pour vos rosiers ou vos acacias.
La majorité des systèmes interactifs ont une utilisation de base assez simple et ne nécessitent que très peu de formation. Cela se complique un peu quand on décide d’utiliser un logiciel dit « de tableau interactif ». Certains fabricants ont leur logiciel qui, suivant le cas, est un logiciel de présentation-annotation simple ou plus à vocation éducative, qui est parfois offert lors de l’acquisition du matériel. N’oublions pas les différents logiciels libres qui, comme la plupart des logiciels libres ou gratuits, sont d’excellents produits, mais ne sont certainement pas les mêmes que les logiciels payants.
La formation à l’utilisation et à l’intégration pédagogiques de ces logiciels doit se faire par un formateur qui a une connaissance approfondie du logiciel en question tout en ayant une approche pédagogique. Ceci dit, il y a une énorme différence d’approche entre un cours traditionnel, un cours assisté de projections (style diaporama ou films) et un cours préparé pour un TBI. Et cela se complique un peu plus quand on décide d’utiliser un logiciel dit « de tableau interactif ».

Et si je ne m’en sors pas, qui va m’aider ?
De plus en plus de forums sont consacrés aux TBIs ! Il y a des milliers de vidéos sur les différents réseaux de partages. Mais surtout, il y a les fournisseurs, les formateurs et vos collègues.
De nombreuses formations sont accessibles via les chemins traditionnels (IFC, FCC, SEGEC, CECAFOC, CEPEONS, CRPBW, etc.), auxquels il faut ajouter les formations spécifiques proposées par les fournisseurs et revendeurs sérieux. Certains fournisseurs « diplôment » des formateurs, mais ici aussi il faut se méfier, car il y a parfois la possibilité d’acheter « n » diplômes. Renseignez-vous toujours auprès de collègues avant de vous inscrire à une formation. J’entends souvent dire que telle formation ou tel formateur est nul(le) (ce qui peut arriver !) alors que souvent la raison est un mauvais choix de formation ou de formateur en rapport avec ce que l’on veut atteindre comme résultat…

Ici aussi, je suppose que vous attendez une conclusion.
Que voulez-vous que je vous dise ? Prenez le temps, avant de vous engager dans une formation quelconque, de vous renseigner. J’ai assisté il y a peu à un groupe de travail pour décider lesquels d’entre nous seraient sélectionnés pour être formateurs TBI pour un grand projet régional. Parmi les dix présents, deux n’avaient jamais vu un TBI et deux ne s’en étaient jamais servis ! (Authentique).
Une mauvaise formation d’une journée vous coute cinq jours ! Un pour la suivre, trois pour l’oublier et un dernier pour une bonne formation. 