Recherche

Commandes & Abonnements

Édito
Pour les cours de langues modernes, on connait surtout les problèmes et les polémiques : les jeunes francophones qui ne sont pas bilingues, la pénurie des profs, pourquoi le néerlandais plutôt que l’anglais, en immersion ou en submersible, dans l’enseignement néerlandophone ou dans les cours particuliers…
Alors on voulait tenter de soulever le couvercle pour voir à quelle sauce se mitonnent les cours de langues dans les écoles. Quelques récits de pratique donc qui débouchent le plus souvent sur autant de questions et de doutes.
On sait aussi que dans les parcours des élèves, il y a de plus en plus de langues et de plus en plus tôt. Faut-il s’en inquiéter ? Ou s’en réjouir ? À vous de vous faire votre idée…
Mais, force est de constater que côté reproduction des inégalités, les langues modernes jouent bien leur partition. Et, dans les écoles, on devra continuer à bricoler pour se débarrasser des casseroles des cours de langues : le désamour pour le néerlandais, la forme scolaire qui fait obstacle, les classes trop nombreuses, les temps primitifs et des pratiques qui le sont parfois aussi…
Coup d’œil dans le rétroviseur et grosse déprime. Quand j’étais gamin, on m’annonçait une méthode révolutionnaire : avec l’audiovisuel, tout allait changer. Aujourd’hui, c’est le cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), et mes gamins entrainent leur vocabulaire et leur prononciation avec des applications fournies par internet. Je ne suis pas bilingue et je crains fort qu’ils ne le soient pas non plus.
On nous dit qu’on vit dans un monde de plus en plus multilingue…, mais on oublie de nous dire que le nombre de langues légitimes est en forte diminution. Comme si ce qu’il restait à dire du monde pouvait peu à peu se satisfaire des cinq-cents mots de l’anglais international que nous partageons avec nos frères humains…
Comité de rédaction

Sommaire TRACeS n° 243