Tout a une histoire… Les choses comme les êtres vivants.
Votre histoire est singulière, personne ne la vit de cette manière, personne ne la partage vraiment. Elle est méconnue de tous, peut-être même en partie de vous. Parce que votre mémoire défaille, qu’il n’est pas simple de se regarder et de s’analyser, qu’il y a des épisodes que l’on préfère enfouir. Mais elle est vitale. C’est votre bouée dans l’océan du futur, votre repère face à l’imprévisible avenir, votre boussole pour vous guider au présent.
Votre histoire, vous la racontez plus ou moins souvent. D’abord pour vous ! Dans le récit, vous croisez les histoires des autres ou plutôt le regard que vous en avez, le souvenir qu’il vous en reste. Vous avez fait l’histoire d’un couple, d’une famille, d’un groupe, d’un parti, d’un village, d’une communauté, d’une région, d’un pays.
Le monde est un village, vous avez suivi son histoire avec un grand H, vous l’avez vécue, votre histoire personnelle y a été liée, vous en êtes un produit et vous y avez contribué. Mais quel âge avez-vous ? Quel est votre rapport à l’histoire ? Quels lieux, quels temps de l’histoire de l’humanité, qu’elle vous soit contemporaine ou ancienne (voire très ancienne), vous intéressent, vous touchent particulièrement ?
D’aucuns voient l’histoire en cycles qui reviennent avec les mêmes périodes glorieuses et les mêmes horreurs. D’autres y voient une longue et lente marche évolutive. Certains n’y voient rien du tout, attirés qu’ils sont par le révisionnisme ou l’immédiateté ou le besoin de consensus tranquillisant, ils s’inventent des histoires.
Dans sa double mission d’épanouir et de socialiser, l’école doit à la fois, enseigner une histoire qui se raccroche à l’histoire individuelle des élèves et l’éclaire, ainsi qu’une histoire qui apporte des éléments à la compréhension du monde, de ses conflits et de ses avancées.
TRACeS de changements