En lien avec l’article « Des machines à dessiner » de Éric Van Den Berg - TRACeS n° 229 - Janvier & février 2017.
L’art génératif utilise des algorithmes qui génèrent de manière autonome une œuvre. L’artiste se doit de définir un certain nombre de règles qui définissent le programme, mais en aucun cas, il n’intervient durant le processus de réalisation de l’œuvre. À partir du même programme, le résultat n’est pratiquement jamais identique. L’art génératif nous interroge donc notamment sur ce qui est aléatoire. L’artiste Stanza, avec son œuvre The Mirella Variations, en est un bon exemple. Il s’inspire du mouvement des robots qui doivent suivre certaines règles afin de se déplacer de façon autonome tout en évitant les obstacles. Les œuvres générées à partir d’un même programme, bien que chacune soit unique, se ressemblent. Ceci est dû au fait qu’un nombre fini de règles définit l’algorithme générateur. Cette production peut être mise en parallèle avec la recherche artistique menée par certains artistes lorsqu’ils réalisent des séries. L’art génératif peut alors être vu comme un moyen d’approfondir une thématique artistique […]Bien que l’art génératif soit défini par une réalisation autonome de l’œuvre, l’artiste et son processus de création occupent une place prépondérante dans le lien qu’ils ont avec l’œuvre finale. Les règles sont le centre de la création, mais c’est l’humain qui rédige ces règles, tant mises en avant par l’art génératif…
L’art assisté par ordinateur.