17 au 20 aout 2011
Les 40e rugissants et les 50e hurlants sont les noms donnés aux parallèles à cause des vents qui y habitent : les plus violents connus sur terre et situés entre les 40 ° et 50 ° ou les 50 ° et les 60 ° de latitude sud dont on imagine la force et le bruit impressionnant qu’ils peuvent dégager sur l’océan. La force et le bruit sont bien nécessaires en regard des défis pour plus d’égalité à l’école !
Pour la 40e édition des Rencontres Pédagogiques d’été - RPé, nous avons souhaité une formule différente nous recentrant tous davantage sur l’engagement sociopédagogique et sur le collectif.
Durant les RPé, nous avons inséré 4 moments de travail avec l’ensemble des participants pour débattre, écrire, échanger sur nos pratiques, en lien avec les lignes de force de notre mouvement.
Du grain à moudre
Ces moments de réflexion individuels et collectifs ont été déclenchés par une intervention de Patrick PICARD (chargé d’études et de recherche à l’Institut Français de l’Éducation - École Normale Supérieure, ex-INRP) à partir de la question Qu’est-ce qui coince du côté des enseignants dans la mise en place de dispositifs pédagogiques de lutte contre les inégalités ? Ce fut l’occasion de comprendre les « bonnes raisons » que les professionnels peuvent avoir de ne pas faire tout à fait ce qui est prescrit, et d’envisager à quelles conditions le « changement » des pratiques professionnelles peut-il être possible. Chaque participant a été invité à retenir une idée qui lui parle ou une phrase forte en vue de l’exploiter dans un travail d’écriture.
La mise au travail
Les participants ont ensuite travaillé en deux temps. Un temps d’écriture individuelle en partant d’un « triangle imaginaire » dont les trois pôles étaient : le point de vue de Patrick PICARD (ou plus particulièrement celui du participant) ; l’atelier suivi par le participant ; sa pratique, son métier, son point de vue. L’écriture pouvait mettre en relation deux ou trois de ces pôles.
Un temps d’échange en binôme permettant à chacun de lire son texte, de laisser son partenaire réagir… ceci dans le but de compléter, peaufiner son texte.
« S’en pailler sur le métier »
Au cours d’un exposé d’Anne CHEVALIER (Secrétaire générale) et de Pierre WAAUB (Président), les participants ont pris connaissance des axes de travail et des chantiers de ChanGements pour l’égalité : les enjeux de la réforme du qualifiant ou de la remédiation ; le pari déontologique du métier d’enseignant…). Une place a été laissée au débat avec la salle, une occasion de « s’en pailler sur le métier ». Dans la foulée, les participants sont retournés à leur texte afin de le nuancer, le confronter, le questionner, l’articuler, l’alimenter…
Une réflexion pour soi, partagée avec d’autres
Le dernier moment a été consacré à la lecture des textes en petit groupe d’une quinzaine de participants. Chaque sous-groupe a ensuite réfléchi au choix des textes à diffuser.
Tous ont été retenus. Nous avons cependant laissé le choix aux participants de nous communiquer leur texte, de le rendre public ou pas. Sur les 183 participants, nous avons reçu 71 textes que nous vous proposons de découvrir en parcourant ce recueil.
Que nous disent ces textes ?
De retour à CGé, il est apparu qu’il y avait là un matériau fort riche, mais conséquent, étant donné la quantité et la diversité des productions.
Nous avons décidé de tenter de tirer quelques fils qui pourraient éclairer l’action de CGé. La méthode n’a pas d’ambition scientifique, elle tente simplement de mettre en avant des thématiques. L’objectif principal est de rendre plus accessible la compilation des textes des participants. L’analyse qui en est faite ne peut qu’être superficielle étant donné la diversité des contenus et la souplesse des consignes de départ.
Nous avons retenu 5 thématiques, classées par ordre de fréquence subjective d’apparition :
le métier d’enseignant,
le collectif,
le mouvement, le changement, la résistance,
le « tous capables »
les inégalités.
Pour découvrir cette analyse, téléchargez le fichier ci-joint.
Bonne lecture !