Des élèves comme Perle ne sont pas rares. Dans les classes, il y en a toujours qui n’en ont rien à faire des savoirs qu’on propose de travailler, et il y en a toujours un qui le dit d’une façon qui nous prend aux tripes, nous fait réagir plus par réflexe que par réflexion.
Ce que fait Perle avec son GSM veut peut-être dire que ses problèmes extérieurs à l’école pèsent plus lourds que la fin du monde et l’ici et maintenant de la classe où le temps semble s’éterniser alors qu’avec les nouvelles technologies rapides et instantanées, c’est tellement facile de se retrouver ailleurs. À quoi bon rester ici ? Autant s’extraire des extraits à lire et se retirer avec le risque (ou le bénéfice) d’être plus visible en n’étant plus là, plutôt que de se poser et de répondre aux questions du prof aplaties sur la feuille. À quoi bon ? Les réponses tomberont quand même, avec ou sans elle. De toute façon, il n’y a pas d’avenir. Mieux vaut filer pour ne pas se faire enfiler.
Fuit-elle par habitude ? Parce que c’est moins dangereux pour elle ? Que reflète cette fuite physique ? Fuit-elle pour ne pas faire pire ?
Ce cours se termine sur un beau paradoxe, c’est quand le prof est prêt à lâcher que les élèves prennent, mais pas Perle…
*Rebond* du texte : - Ce n’est pas la fin du monde, Gaëtan Bottin.