Le brainstorming est une technique de pensée créative en groupe. Il est utile de l’utiliser chaque fois qu’on veut produire le plus d’idées possible, comme par exemple chaque fois qu’un groupe veut : (à condition que le groupe ait une connaissance minimale du problème traité ! voir fiche
phase d’exploration)
– réaliser une carte conceptuelle, un circept, ou associer un maximum d’idées à propose d’un thème de départ ;
– chercher un maximum de pistes de solutions à un problème posé.
– chercher un maximum de pistes de solutions pour réaliser un projet commun ;
– … etc.
Il existe de nombreuses techniques différentes de brainstorming comme par exemple aller écrire chacun à son tour une idée en deux ou trois mots au tableau et en effectuant plusieurs tours. Sera présentée ici en détails la technique TRIGGER du CREAC. Mais quelque soit la technique utilisée, il est nécessaire de respecter les 4 règles fondamentales de la pensée divergente.
- Censure abolie : on ne critique pas les idées pendant qu’on les cherche ; on ne jugera les idées, leur faisabilité par exemple que plus tard, après. D’une manière générale, en pensée divergente, on se méfie de la pensée rationnelle qui limite, censure la production.
- Quantité avant tout : plus le nombre d’idées est élevé, plus il y a des chances d’en avoir de bonnes. Pour bien faire, il faudrait que le brainstorming produise le double d’idées que la simple addition des idées individuelles.
- Farfelu bienvenu : c’est bien souvent à partir d’associations d’idées extravagantes que naît l’idée la plus sérieuse. Il est facile d’assagir les idées après les avoir trouvées que l’inverse.
- Démultiplication systématique : l’enrichissement des idées vient des associations que chacun fait à partir des idées des autres. Les idées rebondissent les unes sur les autres et s’enrichissent mutuellement.
Le brainstorming, outre le fait qu’il augmente fortement la créativité du groupe, remplit également une autre fonction importante : il permet l’appropriation collective de l’idée finalement poursuivie ; il permet que le groupe se mobilise sur une idée qui n’apparaît plus comme appartenant à un auteur individuel, mais comme appartenant au groupe, puisque c’est le groupe qui l’a produite ensemble.
Technique TRIGGER ou méthode des petits papiers :
Matériel de départ : une dizaine de ¼ de feuille par personne (si nécessaire, on peut jouer sur des couleurs différentes) et une affiche ou un tableau mural.
Phase 1 : L’animateur de groupe propose une phrase ouvre-boîtes, c’est-à-dire une phrase incomplète terminée par trois points de suspension et à compléter par les membres. Cette phrase ouvre-boîtes a pour fonction d’être la plus ouverte possible et de stimuler l’imagination à propose du problème traité. Chaque membre, individuellement et en silence, complète la phrase ouvre-boîtes autant de fois qu’il a d’idées et sur autant de petits papiers qu’il a d’idées (une idée par papier) [5 minutes]
Phase 2 : Chaque membre à son tour lit à haute voix UNE de ses idées et dépose le papier correspondant au centre du groupe (signe qu’il devient la propriété du groupe). Cette lecture à tour de rôle se fait lentement afin de laisser le temps à tous les autres membres d’essayer par associations d’idées d’augmenter leur paquet de papiers (d’idées) devant eux. Le principe est d’essayer de doubler la production initiale (entre la fin de la 1e phase et la fin de la 2e). [1/2 heure]
Phase 3 : Le groupe dispose alors d’un paquet d’idées (de petits papiers) à traiter. Ce traitement pourra différer selon le thème traité et l’objectif du groupe. Ce travail de traitement peut principalement se faire dans deux directions : synthèse ou analyse. [1 heure]
Un travail de synthèse peut être fait par classement d’idées (classement facilité par le support) : on fait des paquets et on cherche des titres/étiquettes par paquet ou on colle sur une affiche avec des axes pour construire un circept. Chaque paquet peut être retravaillé par la suite selon l’objectif du groupe.
Un travail d’analyse peut être fait à partir de chaque idée (en les redistribuant aux membres) pour en faire un bilan (ex. ressources/contraintes, avantages / inconvénients,… etc.) ou à partir de paquets d’idées (synthèse puis analyse). L’inverse peut être fait également : analyse puis synthèse.
Les trois phases doivent se dérouler dans un climat maximal d’acceptation : aucun jugement, verbal ou non verbal, ne peut être exprimé. Le seul but de l’opération est de recueillir un maximum d’idées, peu importe si elles sont faisables ou non, réaliste ou non,…
Après… Ce n’est qu’après qu’un travail de décisions peut s’opérer. Encore doit-il pour être efficace se baser sur des critères explicités. Le groupe a alors intérêt à lister ses critères de décisions (temps, coût, compétences,…) AVANT de les appliquer à chaque proposition, l’une après l’autre. Le groupe aura aussi à cœur de bien distinguer entre (et décider à partir de) le
souhaitable, le
possible et le
probable.
d’après OSBORN, LANNOYE et CREAC