Compter (À propos de)

Une seule conclusion raisonnable à tirer de ce regrettable incident d’ombre et de soleil : Charlie avait des dons mathématiques cachés. Si cette histoire était unique, si, dans d’autres classes coopératives bien structurées, personne ne signalait de réussites “ imprévisibles ”, nous accepterions volontiers qu’on parle de “ fausse débilité ”, de “ cas fortuits ”, “d’exception qui confirme la règle ”, voire du “ maître génial ”. Nous pensons que les psychologues enfoncés dans leurs statistiques, que les ingénieux mathématiciens tout affairés côté “ matériel didactique ” pourraient s’intéresser à ces cas exceptionnels. Si nous remarquons que bien des mots tels que fonction, relation, lieu, groupe, classe, projection, loi, etc… peuvent être entendus aussi bien dans leur sens mathématique que dans leur sens psychologique ou sociologique, rien ne nous interdit de penser que l’étude de ces classes institutionnelles intéresse aussi le mathématicien. Si les structures mathématiques ont à voir avec les structures du langage, si, comme certain psychanlalyste le répète depuis des années : “ L’inconscient est structuré comme le langage ”, si, d’autre part, les structures de la classe “ où ça parle ” ont quelque rapport avec le langage et l’inconscient, ne peut-on imaginer quelque phénomène de résonnance qui expliquerait ces évolutions soudaines, ces éclosions imprévues qui, du reste, ne se limitent pas au domaine mathématique ? Mais à qui poser de telles questions ? Extrait de la monographie
Charlie et les techniques Freinet
in De la classe coopérative à la pédagogie institutionnelle (F. Oury – A. Vasquez)

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