LA CORRESPONDANCE
– ne plus se sentir seul et enfermé…
– pouvoir parler avec un autre, semblable et différent qui entend…
– répondre par un signe à une demande qui s’ignore…
– rétablir des liens : sédaliéner ?…
– échange donc réciprocité donc équivalence des envois…
– si tu ne demandes pas, obtiendras-tu une réponse ?…
– on partage des biens, on échange des symboles…
INTERSCOLAIRE
Avec votre correspondant régulier vous échangez régulièrement, par exemple :
– chaque semaine une série de textes imprimés,
– chaque quinzaine des lettres individuelles manuscrites
– chaque quinzaine la lettre collective : questions et en alternance réponses
– des compte-rendus d’enquête et des travaux d’élèves
– et peut-être un voyage-échange.
QUELQUES TRUCS…
– Mettez-vous bien d’accord sur le rythme et respectez les dates des envois.
– Les maîtres peuvent aussi s’écrire.
– Pensez à informer des absences…. “ Jean est absent, quelqu’un écrit pour Jean ”.
– N’expédiez que des envois complets : les traînards deviennent des gêneurs.
– La correction individuelle des lettres prend du temps… au maître. Que font les autres élèves ?
– On écrit tout ce qu’on veut, mais on envoie pas n’importe quoi : vérifiez les envois au départ.
– Gardez trace des envois. Mettez-vous d’accord, par exemple, sur un format de lettres et prévoyez le moyen matériel de conserver le courrier.
LETTRES INDIVIDUELLES DANS UNE CLASSE DE PETITS
Si j’ai bien compris, pense l’ex-stagiaire, ce n’est guère compliqué : l’enfant écrit son histoire pour son correspondant, l’apporte au maître qui fournit quelques mots pour préciser la pensée du petit, rétablit avec lui quelques phrases boîteuses. L’enfant retourne à sa place, recopie avec soin, décore.
Ah ! Il faut vérifier les lettres : on ne peut pas envoyer de textes avec des fautes. Donc l’écrivain revient au bureau.
La lettre doit être une réponse : l’enfant m’apportera la lettre reçue, je verrai.
Et ceux qui sont incapables d’écrire ? Ils dessinent et dictent au maître. La lettre devient modèle d’ “ écriture. Et voilà ! ”
C’est ainsi que le jour de la lettre qui devait être si intéressant, devient un enfer.
Les gamins s’agglutinent au bureau, font la queue dans le meilleur des cas, ou se disputent pour passer. Le bavardage s’instaure, le bruit appelle le bruit, personne ne veut plus travailler, la séance s’éternise. Ce soir, les enfants pourront dire chez eux : « Aujourd’hui, on n’a rien fait, c’était le jour des lettres !… » Et moi je rentrerai exténué.
« Parlez-moi de la correspondance dans une classe de ville !… » Monsieur le Directeur avait bien raison : “ Ces techniques modernes, c’est le désordre. Les enfants seraient plus utilement occupés à faire des exercices de grammaire.” Le naïf aux quarante enfants a simplement oublié… les enfants. Ce n’est pas le jour de LA lettre, mais le jour DES lettres.
Remarques :
- Le maître passe facilement 5 à 10 minutes par élève
- Le Q.O. de ce travail est faible. Le maître est accaparé au moins pendant deux heures ! Chaque enfant ne travaille pas plus d’une heure. Il est donc normalement inactif donc instable, agité et bruyant pendant une heure. Abstiens-toi de les punir, ça t’obligera à les occuper dit F. Deligny.
GÉRARD ÉCRIT À JANINE
- Relis sa lettre…
Que demande-t-elle ? - Écris sur ton cahier d’essai… Réponds aux questions, raconte, poste tes questions…
- Va t’inscrire au tableau, puis travaille sans bruit. Décore ta lettre, lis (livres, textes reçus?…) compte (fiches de calcul), etc…
- On t’appelle : apporte ta lettre, ton cahier d’essai, ton répertoire.
- Recopie ta lettre et décore-la.
Puis, travaille sans bruit, n’oublie pas de rayer sur ton cahier d’essai le texte que tu viens de recopier, sinon… - Le maître t’appelle : apporte ta lettre et ton stylo-bille.
Stage CEPI