J’ai un cerveau gauche adroit ? Qui suis-je ? Une fille ou une femme, bien sûr ! Je suis scientifique, analytique, rationnelle, verbale et temporelle. Je suis orientée dans le temps et je me repère d’après des objets et des signes concrets. Comme je suis peu émotive, je m’exprime davantage et je communique facilement.
J’ai un cerveau droit à gauche ? Bof ? Mais si j’ai un cerveau droit développé, je suis un garçon ou un homme. Je suis artistique, synthétique, émotionnel, non verbal et spatial. Je suis orienté dans l’espace et mon orientation est de conception abstraite. Comme je suis émotif, je parle peu (quatre fois moins qu’une fille) mais j’agis, je gueule, je frappe, je suis turbulent (dix fois plus qu’une fille).
La femme a la sensibilité, la coopération, l’ocytocine, la prolactine la sérotonine, l’œstrogène,… L’homme a la testostérone, la dopamine, la compétition et la force de battre, violer, inciser la femme et la réduire à l’esclavage.
Et depuis que j’ai lu que mes brebis peuvent tomber amoureuses d’un mouton, qu’elles ont des « meilleures amies » et qu’elles éprouvent du chagrin lorsque d’autres moutons meurent ou sont amenés à l’abattoir, je m’interroge parfois en distribuant leur ration journalière sur ce qui distingue vraiment l’éleveur de l’élevé, la bête de l’homme ?
En Belgique, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, sont au moins d’accord sur une chose. Sur un échantillon de 2000 Belges, la moitié d’entre eux estiment que les premières valeurs à inculquer aux enfants doivent être l’obéissance, le respect des règles et la politesse. Le sens de la solidarité ou l’autonomie, par exemple, viennent très loin derrière.
Cela tombe bien, les filles sont plus obéissantes que les garçons. Et leurs résultats scolaires sont nettement meilleurs. Mais elles sont sous-représentées dans certaines filières, certains métiers, certaines fonctions. Ce numéro de Traces fait le tour des constats et des causes du phénomène.
Et pour terminer cet éditorial par une note rassurante : les sentiments des brebis restent toutefois moins profonds que ceux des humains : « elles oublient en effet leurs amants bien plus rapidement », ont constaté les scientifiques britanniques qui ont étudié leur comportement.
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