Édito 181

TRACeS vous offre un scoop : tous les flics ne sont pas mauvais, il y en a même des bons ! D’ailleurs, contre les dérives sécuritaires, TRACeS recommande d’appeler la police.

Tous collabos ? C’est ce que veut la circulaire Dewael en organisant des points de contact permanents entre polices locales et établissements scolaires. Mariusz et Adam étaient décrocheurs. Donc, tous les décrocheurs sont potentiellement criminels : appelons la police.

Quand sortir en rue avec sa classe, c’est entrer dans le non-droit. Quand la famille « x » est arrêtée et expulsée et qu’une amie de tous les jours disparait de la classe du jour au lendemain. Quand un élève de 6P reçoit des menaces de mort pour rire et que sans rire ça l’empêche de travailler. Quand les CEFA servent à situer et repérer rapidement ceux que la police recherche pour de solides raisons. Informer ? Collaborer ?

Il serait temps, en effet, qu’on collabore à l’école, entre enseignants d’abord, pour garantir des informations nécessaires sur les cours et les programmes, un horaire, des locaux… Avec les élèves et entre les élèves aussi, pour une sécurité éducative minimale. C’est quand même finalement ça l’important à l’école : se sentir suffisamment en sécurité pour oser essayer, demander, répondre, apprendre, enseigner… Alors, les décrocheurs, les raccrocher ou les dénoncer ? La sécurité éducative est-elle compatible avec la sécurité judiciaire ?

Violence 1 : une société et une école qui prétendent à l’égalité excluent, écrasent, laminent et rassemblent les indignes dans de mêmes lieux.

Violence 2 : les indignes déconnent, salopent, violentent.

Violence 3 : la justice réprime les indignes violents.

Pour améliorer l’efficacité de la violence 3, Dewael propose une collaboration permanente entre école et police. Mais, pour nous, les flics doivent être au service de l’école, et pas l’inverse. Jamais.

C’est à l’école d’appeler les flics, et à décider quand, comment, pourquoi. Et pas l’inverse. Jamais. Sinon, j’appelle les flics !