Faire mouvement, c’est faire ensemble et c’est aussi bouger. Se bouger ensemble.
Bien. Mais avec qui et pour aller où ? Ça valait bien la peine de se retrouver pour en parler.
Et puis de demander à d’autres ce que cela voulait dire pour eux.
Qui pousse, qui tire, qu’est-ce qui freine, pourquoi ça dérape ? Et c’est quand qu’on va où ?
Entre sentiment de m’engluer dans un discours qui piétine et envie de tout bous-culer pour que ça change, entre petits pas en se tenant par la main et grands coups de pied dans la fourmilière, je m’balance, bien accroché au trépied de mon association : un p’tit coup de professionnalisme pour être crédible, un p’tit coup d’militantisme pour se prouver qu’on est cap » et un p’tit coup au bar avec les camarades pour se réchauffer le cœur. La recette a fait ses preuves : ça crée l’mouvement… de balançoire. Uûüut. Va peut-être falloir penser à faire le grand saut, passer à la mobilisation générale des balançoires, comme quand les che-vaux de bois de Mary POPPINS quittent le manège dans une course folle et tracent une nouvelle piste…
Lutter, combattre, se solidariser, ça aussi, c’est faire mouvement. À CGé, on sait faire tout ça. Parfois plus de l’un que de l’autre. Ça valait bien la peine de se re-trouver pour en parler.
C’est aussi ça faire mouvement : s’assurer qu’on est tous bien encore là, sentir la différence entre suivre le mouvement et être le mouvement. Ça va moins vite qu’avec des yaka, mais au final, c’est dans le travail que ça se passe, et on est tout étonné du chemin parcouru.
Prends ta pelle et ton seau, et viens nous aider, camarade ! Si on veut que ça bouge, va falloir sortir des bacs à sable !