Le débat sur la taille des classes fait rage en Fédération Wallonie-Bruxelles et le sujet a été identifié comme une priorité par les organisations syndicales. La ministre affirme que le ratio élèves/enseignants est aussi bon qu’ailleurs en Europe. Pourtant les enseignants témoignent d’une réalité très différente. Fait étonnant dans ce débat : personne (en dehors de chaque école individuellement) ne connait les chiffres concernant la taille réelle des classes.
Si le cout financier d’engager plus d’enseignants, la pénurie d’enseignants et les limites physiques des bâtiments sont souvent des freins évoqués pour réduire la taille des classes, ceux-ci ne peuvent pas empêcher de débattre des possibles et d’élargir la réflexion aux conditions nécessaires à la fois à une pratique plus confortable du métier d’enseignant, mais aussi à un enseignement plus égalitaire et plus efficace.
Sans réduction de la taille des classes, l’objectif de lutte contre les inégalités socio-scolaires est-il atteignable ? Que peut-on réaliser comme travail en fonction de la taille des classes ? Qu’est-ce que cela permet ou pas sur le plan pédagogique, administratif, du travail collaboratif… ? On le sait aussi : une taille de classe réduite bénéficie aux élèves les plus en difficultés. Ne faut-il pas dès lors revoir en priorité les normes d’encadrement pour les écoles à ISE faibles ? Et si ce n’est pas possible pour tous les cours, pourquoi ne pas mettre le focus sur certains moments clés de scolarisation ou sur certaines disciplines comme la lecture et l’écriture qui conditionnent la réussite dans de nombreuses disciplines ?
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