Débat introduit par Béatrice MABILON-BONFILS , Professeure d’Université, Directrice du laboratoire BONHEURS (Bien-être, Organisations, Numérique, Habitabilité, Education, Universalité, Relation, Savoirs) – EA 7517 de CY PARIS Université, auteure de La fin de l’école, PUF (2019).
Le bonheur, cette idée neuve des Lumières peut-il être un principe politique, notamment en matière éducative ? La notion de bonheur peut-elle être un principe actif de nos sociétés ? N’est-elle pas instrumentalisée dans des procès de manipulation ? Peut-on quantifier le bonheur ? Le bonheur de l’individu est-il indépendant de celui des autres dans la société ? Ou bien les conditions sociales et culturelles sont- elles les plus prégnantes ? Quelles interrelations entre bonheur et apprentissages ? Mais aussi comment opérationnaliser cette notion dans les pratiques professionnelles, dans l’éducation ?
Notre approche consistera théoriquement à penser le bonheur par la Relation et méthodologiquement à penser de manière réflexive les ingénieries du bonheur dans le cadre d’une société apprenante, qui peut agir sur elle-même par la collaboration active de ses membres.
Ces ingénieries sont des outils visant à tester les conditions de réalisation du bonheur en éducation pour en donner une intelligibilité dans le cadre d’une organisation apprenante voire même d’une société apprenante.
La méthodologie consiste en une co-construction avec les professionnels des dispositifs de bien-être et en cherchant à analyser et à évaluer les effets et les impacts par la recherche pour les rendre plus efficients.