Sabine DARO, Marie DETHIER
Enseignants du fondamental
Animateurs de l’école du dehors
Formateurs d’enseignants
Une tenue adaptée pour des moments de travail dehors dans le parc de la Marlagne.
Beaucoup d’enseignants sont intéressés par l’idée de faire l’école dehors. Mais comment utiliser ce contexte pour apprendre en sciences ?
De nombreux adeptes de l’école au grand air nous alertent sur l’urgence de reconnecter les enfants à une nature qu’ils ne fréquentent plus assez. Une quantité d’ouvrages sont édités ces derniers temps qui proposent des activités à faire vivre aux élèves dehors et qui évoquent tous les bienfaits que ce contexte apporte à l’enfant.
À l’ASBL Hypothèse, nous portons ce même engouement à l’idée d’enseigner dehors et aux finalités associées, mais nous émettons toutefois quelques réserves à propos de cette pratique et de la qualité des apprentissages. Les chercheurs en sociologie de l’éducation nous ont montré à quel point certains élèves avaient des difficultés à extraire les savoirs en jeu, surtout lorsque le contexte est déscolarisé. La situation du dehors augmenterait les malentendus scolaires en laissant croire que vivre pleinement ces activités dehors serait suffisant pour en tirer les bénéfices cognitifs attendus.
Les participants vivront des dispositifs d’enseignement apprentissages en sciences. Ces mises en situation permettront, suite à un recul didactique, d’établir les vigilances à avoir pour éviter les malentendus liés aux aspects concrets de l’école du dehors et faire en sorte que tous les élèves comprennent ce qu’ils apprennent quand ils sortent de la classe.
Par le travail proposé, les enseignants percevront mieux comment allier les sorties dehors au service d’apprentissages spécifiques. Ils développeront différentes démarches en lien avec les contenus nouveaux des référentiels pour leur année de référence. Par ailleurs, d’un point de vue didactique, ils approcheront comment mener une recherche scientifique qui inclut des observations et diverses manières de mener des activités expérimentales dehors et dedans. Une piste incontournable consiste certainement à travailler les structurations intermédiaires et finales en apportant une attention à la réalisation de traces et à leur organisation au service de l’apprentissage. Cet aspect important est actuellement absent des ressources proposées aux enseignants et trop rarement présent dans les pratiques observées.
– Mise en situation pratique à propos d’activités d’enseignement apprentissages qui allient le dehors et le dedans, sur des thèmes variés.
– Compte rendu de résultats d’une recherche action à propos de malentendus d’apprentissage recensés dans la pratique de l’école du dehors.
– Conception par les participants d’une activité qui tient compte des vigilances abordées pour que tous apprennent.
Bautier, E. Goigoux, R.(2004) Difficultés d’apprentissage, processus de secondarisation et pratiques enseignantes : une hypothèse relationnelle, Revue française de pédagogie n° 148, pp. 89-100, 2004.
Connac, S. (2021) Les limites de l’école du dehors Dossier Apprendre dehors. Cahiers pédagogiques. N° 570 Crap
ASBL Hypothèse.. (2022) Sciences et pédagogie active. Pour que tous apprennent ! Étude réalisée pour le Fonds Freinet
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