Conseil
Lieu central de la gestion de la Loi, dans un projet coopératif.
Un temps où la parole est possible, entendue, reprise.
Lieu d’interrelation entre l’individu et le groupe, lieu de proposition, de décision, de drainage permettant de gérer le temps, d’organiser le travail, en donnant au groupe son efficacité tout en garantissant à chacun sa place.
Préparé, il fonctionne grâce à des techniques que chacun apprend à maîtriser : présidence, secrétariat, affichage … mais aussi avec autre chose : ce qui, par exemple, permet d’entendre, de percevoir angoisse et souffrance, de « voir » ce ( ou celui ) qui est absent.
Coopération
Activité décidée et réalisée par un groupe et lui permettant de produire des objets susceptibles d’être échangés ou vendus au seul profit des producteurs. La classe coopérative permet de donner au travail scolaire une valeur autre que le bon plaisir du maître ou la satisfaction des parents. Coopérer entre adultes rend possible une démarche que les hiérarchies et les structures de l’école étouffent le plus souvent : celle d’une transformation personnelle et collective par le « faire ensemble ».
Médiation
Tout ce qui peut permettre d’échapper à la captation duelle dans la relation A B, d’accéder à un mode de communication dans lequel A et B peuvent se parler « à propos de » l’objet médiateur.
Ce peut être le journal, le voyage, la correspondance, le magnétophone, le projet… La médiation donne une chance d’éviter les phénomènes de domination, de fascination, de position spéculaire et l’agressivité, rentrée ou non, qui en découle. Trois types de médiations peuvent être distinguées :
– Objets et activités communes : on parle ensemble à propos de quelque chose.
– Institutions : lieux, rôles, statuts : on sait qui parle à qui il parle et d’où il parle.
– Le groupe : il existe en tant que sujet de lui- même.
Pouvoir
« Contrairement à la pile célèbre, le pouvoir ne s’use que si on ne s’en sert pas ! »
Cette réflexion affichée dans nos stages indique que nous entendons nous servir du pouvoir. Plus exactement, des pouvoirs.
« Le pouvoir ne parle pas : il agit ». Cet autre aspect du problème nous amène sur le terrain du faire : le pouvoir de faire est le moyen de ne pas se laisser déposséder de son travail : voilà un double objectif de notre pratique. Accéder à mon pouvoir, c’est aussi vaincre mon impuissance : celle-ci n’est pas toujours due aux pouvoirs que les autres (même les vilains chefs) prennent sur moi…
Documents joints