La vie de la classe est parsemée d’incidents inopportuns quelquefois lourds d’injustice. On oublie ou détourne le code juridique élaboré en commun en Conseil pour des tentatives d’exclusion, des critiques infondées, etc.
De telles situations doivent pouvoir trouver une issue et la victime réelle, un recours.
Le premier recours consiste dans la force du code et donc de son rappel. C’est lui qui désigne les délits et leurs auteurs pour ce qu’ils sont et décide des sanctions éventuelles.
Quand ce premier recours ne suffit pas, il apparait que le conflit était plus complexe ou autre qu’on le croyait, que le problème était mal posé.
Il faut alors reprendre les données du problème avec rigueur, exactitude et prudence. Si on s’avise que la loi était, à tort, silencieuse ou mal faite, il faut la compléter ou l’amender. À la condition expresse que la loi neuve ne soit pas rétroactive et qu’elle ne soit pas appliquée au délit qui a suscité sa création.
Si ces deux voies échouent, il reste au maitre – garant dans la classe de la justice qui garde l’intégrité et la parole des élèves – de statuer. Le maitre, souverain, peut en dernier recours renouer à la hâte le lien social brisé. De ce recours extrême – auquel il ne faut pas hésiter à faire appel quand il s’impose – la pédagogie institutionnelle se doit d’être économe car il signe un faux pas qu’il convient de circonscrire sans retard, pour qu’il ait une chance de devenir positif.
Collectif des Équipes de Pédagogie Institutionnelle
Vocabulaire de la PI
Documents joints