J’ai besoin de liberté…

J’ai besoin de liberté, donnez-moi de l’organisation

C’est une phrase de Fernand OURY. Il est certainement utile de se la remémorer et surtout de l’appliquer : c’est dans le joyeux bazar que prennent naissance les cafouillages, qu’on se fait marcher sur les pieds, qu’on répond par des coups, qu’on en reçoit à son tour, etc.
Dans le processus de réalisation d’une production, la gestion matérielle des temps, des lieux, des machines est plus que capitale : la tentation de tout groupe est de se complaire dans la parlote, d’affiner en rond des détails de contenu et d’oublier qu’on ne peut être deux sur le même clavier en même temps, qu’il faudra tenir compte des voisins, que le temps n’est pas élastique et que ni les objets, ni les personnes ne peuvent se dédoubler.
En d’autres lieux, il est de bon ton de se reposer sur un « pool » ou un « staff », sur des exécutants dociles (ou indifférents) qui doivent se débrouiller dans les délais qu’on leur impose.
Nous prétendons accéder à la coopération : cela signifie prévoir et planifier ensemble sur les sujets les plus humbles. Sinon, nous retombons dans le « faire faire », ou dans l’informel qui fait le lit de la complaisance, et de l’exploitation.

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