Initialement la réforme annonçait 5 ans de formation pour tous les enseignants de l’obligatoire et visait ainsi une vraie unicité du métier et l’assurance d’une amélioration de la qualité de la formation sur tous les plans : contenus disciplinaires, pédagogiques et didactiques sans oublier l’articulation à la pratique. Que sont devenues dans les faits ces belles promesses ? Aujourd’hui, les équipes éducatives tentent d’implémenter la réforme. Elles sont confrontées régulièrement à l’écart entre les objectifs ambitieux annoncés dans le décret et l’inadéquation des prescrits censés permettre de les rencontrer.
Les conditions sont-elles remplies pour le développement d’un partenariat entre Hautes Écoles (HE) et universités ?
Comment construire des cursus cohérents avec le partage de crédits entre HE et universités ?
Comment prendre en compte le niveau 7 (master), les empans et l’augmentation du nombre de disciplines dans les cursus des instituteurs et de certains AESI avec à peine une année supplémentaire dont la dernière sera constituée d’un stage long ?
Qui voudra encore devenir instituteur ou AESI sans aucune certitude d’obtenir une revalorisation salariale ?
Y-a-t-il une volonté de changer le recrutement du public des HE ?
Quels aménagements de la réforme seraient souhaitables ?
Que pouvons-nous encore défendre dans cette réforme ?
Avec :
Miguel Souto Lopez, professeur à l’UCLouvain et président de l’école d’agrégation de la faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication ainsi que Françoise Budo, enseignante en HE et Pierre Waaub, chargé de mission pour la FGTB-Enseignement (CGSP + SEL), tous les deux militants CGé nous partageront leurs analyses. La parole sera ensuite donnée à la salle pour débattre de tous les enjeux évoqués.