Non, les exclus de l’école ne sont pas des criminels !

CGé s’insurge du raccourci abusif « exclus scolaires = criminels » sous-entendu en première page de la DH de ce 16 janvier. Pour le mouvement sociopédagogique ChanGements pour l’égalité, les chiffres communiqués montent en épingle des faits divers qui masquent une autre réalité : la violence du système scolaire à l’égard de certains jeunes.

En effet, les statistiques de l’année scolaire 2012 montrent que :
– l’exclusion définitive touche davantage les élèves en situation d’échec scolaire. Un élève issu du premier degré différencié ou complémentaire a cinq fois plus de risques d’être exclu qu’un élève du premier degré commun. Les élèves de 3e professionnelle sont surreprésentés dans les statistiques d’exclusion.
– 82% des exclus sont des garçons ; ce qui met en lumière une inadéquation du système scolaire aux réalités d’un grand nombre d’entre eux.

De plus, les raisons invoquées par les écoles pour se débarrasser définitivement de ces élèves relèvent bien plus souvent de registre des incivilités et des perturbation des cours que de la violence physique et verbale. Or la loi ne prévoit d’exclusion définitive que pour des infractions graves.

L’école doit rester un lieu d’apprentissage et proposer des alternatives (médiation, réparation …) afin d’éviter des conséquences plus graves de l’exclusion pour ces jeunes et leur famille : quête d’une nouvelle école, relégation, décrochage scolaire et social.

Le 18 octobre 2012, une journée d’étude a eu lieu à destination des acteurs éducatifs, en partenariat avec ChanGements pour l’égalité, afin de réfléchir ensemble à ce problème et élaborer des pistes d’actions.

Personne de contact : Anne Chevalier – 0485 532 574

Documents relatifs à cette journée :
Synthèse des recommandations soutenues par le groupe porteur
Communiqué de presse du 4 décembre 2012 : Exclusions scolaires définitives : des ruptures évitables ?
Exposés et recommandations des participants