
Trois questions à Anne CHEVALIER, secrétaire générale du mouvement sociopédagogique ChanGements pour l’égalité ‘CGé)
–
Quel est l’un des principaux enseignements qu’ont tiré les acteurs éducatifs des journées de travail menées au printemps 2013 ?
Le changement de regard. A travers ce travail, les participants ont appris que les familles précarisées ne se désintéressent pas de l’école, qu’elles y attachent beaucoup d’importance. mais ils se sont aussi rendu compte que ces parents ont, et là je cite les enseignants, “une retenue et une peur face à l’école et qu’il faut les rassurer au maximum”.
–
Ce processus de réflexion a abouti à la construction collective de 12 clés pour réussir à rapprocher école maternelle et parents précaires. Pouvez-vous en citer l’une ou l’autre ?
Il y a des clés très simples comme l’empathie, la bienveillance. Il y a aussi le fait de prendre les parents comme ils sont, là où ils sont, avec leurs manques et leurs ressources. Et puis surtout, c’est à l’école d’aller vers les parents pour créer une alliance éducative.
–
La formation initiale des enseignants est aussi importante…
Oui, c’est un incontournable. Mais il ne s’agit pas de juste mettre quinze heures d’initiation à la culture des pauvres. De même, ce travail ne peut se faire que si les formateurs ne créent pas des préjugés, des stéréotypes par rapport aux enseignants eux-mêmes.
Article complet et interview en pièce jointe.
Consultez le rapport de la journée organisée par la Fondation Roi Baudouin en partenariat avec CGé le 17 janvier 2014