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La déconsidération, l’humiliation liées à la position sociale ne sont pas des dysfonctionnements des rapports sociaux, elles sont constitutives de ces rapports sociaux. Les regards, les mots, les attitudes de ceux qui sont en position dominante signifient aux pauvres leur sous-humanité par défaut…
Dans l’école, c’est dévastateur : les identités sont là, en construction, toutes molles et sans carapace, avec leurs histoires, leurs désirs, leurs forces, leurs faiblesses, et les profs sont souvent là qui les regardent de haut, en reconnaissent certaines qui répondent à leurs attentes et blessent les autres, souvent sans s’en rendre compte…
Les mots qui font mal sont inscrits dans les témoignages publiés dans ce numéro. Aux côtés d’autres articles qui rappellent que seule la solidarité permet de combattre les effets des positions sociales et qu’à « la honte d’être vu d’en haut » ne peut répondre que « la fierté d’avoir résisté » !

Dossier : Hontes et fiertés

Édito

Des années noires (Henri DE GREFF)

Des yeux dans le regard (Noëlle DE SMET)

Sauvegarder une image recevable de soi (Vincent DE GAULÉJAC)

Les profs qu’on veut (Amina EL MOUMENE)

On s’tape trop la honte (Thérèse DIEZ)

Racuspoteur, marchand de gazette, 5 centimes pour ta chanson (Véronique BAUDRENGHIEN)

Fierté de maman (Carine BAIWIR)

Des embuches au diplôme (Jennifer DROEVEN)

Une vie qu’on ne peut pas diviser (Mieke OPDEBEECK)

La reconnaissance, ça ne s’improvise pas ! (Jean-Christophe SENNY)

Restaurer l’identité : la quête de la dignité (Vincent DE GAULEJAC)

Osons l’illettrisme (Pascale HILHORST)

Impolitique

Quel « français » enseigner aux primo-arrivants ? (Isabelle BERG)

Ouverture

Changer de réseaux ?(Jacques CORNET)

Article uniquement en ligne

Pour que l’école ne rate pas (Pascale Hihorst)