Les élèves reçoivent un dossier comprenant une série de fiches de travail. Sur la fiche principale, ils doivent indiquer le secteur ainsi que le type de commerce qui sera étudié et ce qui y est vendu. Les élèves émettent alors des hypothèses par rapport aux problèmes tant humains (conditions de travail, respect des droits de l’homme, maltraitance…) qu’environnementaux (pollution, type d’agriculture…) qui peuvent apparaitre dans le type de commerce choisi. Je mets une série d’articles, revues et livres qui abordent ces questions ainsi qu’une liste d’ONG ou d’organisations militantes à leur disposition. À partir des articles, ils peuvent déjà tenter de confirmer ou non leurs hypothèses de départ. Ils remplissent alors une deuxième fiche avec des questions à poser à des commerçants du quartier ou, en tout cas, situés à Bruxelles, qui vendent le type de produit sélectionné. Par exemple, un groupe de garçons, dont Abdel qui a une formation de menuisier, prévoit de se rendre chez des fabricants de meubles. L’un d’eux : « On peut leur demander le type de bois qu’ils utilisent pour fabriquer la majorité de leurs salons marocains, non ? ». Et Abdel de compléter : « Ouais, après on peut demander si des clients demandent du bois certifié ou s’ils s’en foutent. Faut voir aussi si ça coute plus cher. » Ils prennent alors rendez-vous et, pendant les heures de cours, se rendent chez le gérant ou l’artisan pour l’interview. Par ailleurs, ils doivent aussi trouver un commerce ou une entreprise qui vend ou produit la même chose tout en respectant certains critères (par exemple, un boucher qui vend de la viande en direct de la ferme, un salon d’esthétique qui n’utilise que des produits naturels ou, encore, une entreprise belge qui fabrique des baskets, en Asie, en respectant les principes du commerce équitable) afin d’obtenir, là aussi, la réponse à leurs questions. Un rendez-vous est pris pour l’interview. (David D’Hondt)