Lors du travail autour d’un premier livre, Dylan n’avait rien lu à la maison. Quand j’annonçais l’activité de lecture, il prenait son livre et essayait de se faire oublier. Il était le seul de la classe dans cette situation. Le problème était bien là : Dylan n’était pas un « mauvais » lecteur et pourtant il n’avait pas lu !
J’ai donc cherché à comprendre pourquoi. Dylan m’a alors confié que son père trouvait que la lecture, ça ne servait à rien, que lui-même lisait très mal et se débrouillait très bien dans la vie. Son père ne lui interdisait pas de lire, mais chaque fois qu’il lisait, il lui demandait de ne pas rester à rien faire !
Mon intention de faire entrer le livre dans la famille de Dylan était un échec ! Il me fallait maintenant « le courage de reconnaitre mon échec, mais de n’en point désespérer pour autant ». (Véronique Baudrenghien)