Le troisième weekend de mars, dix-huit personnes sont allées à Wanne, même pas pour la Laetare de Stavelot, mais pour le week-end d’écriture de TRACeS, avec comme thème l’éthique. L’occasion de réunir des travailleurs issus d’horizons variés.
Deux règles pour le weekend : bienveillance et confidentialité. Elles sont nécessaires pour partir de son vécu et le partager sans crainte. Un dispositif simple au service d’une question complexe qui renvoie à soi, à sa position, à ses valeurs.
Le point de départ : l’écriture individuelle d’un incident critique, une situation vécue avec un ou des élèves, un ou des collègues, un ou des parents, la direction, le PO… Planter le décor, raconter simplement pour prendre un peu de recul.
Tout autour, plusieurs temps d’écriture, de lecture en sous-groupes, d’expression et de réflexion : rebond, production plastique, typologie.
Des méthodes et des temps différents, des portes d’entrée diverses pour des sensibilités et des priorités qui le sont tout autant. Des groupes de travail dont la composition varie de façon à ce que les personnes se rencontrent et que les idées se nourrissent.
Le risque d’un tel thème est de se perdre en considérations réflexives sans attaches dans le réel. D’où la volonté de partir des réalités professionnelles de chacun, en les confrontant à celles des autres.
On pointe les questions que chaque situation amène. On se demande Et si c’était à refaire ? Dire ou ne pas dire ? Réagir ou pas ? Qu’est-ce qu’on perd, qu’est-ce qu’on gagne ? Que dire et comment ? À quel titre ?
Ce n’est que peu à peu, en partant du portefeuille de lecture initial et des confrontations successives en petits et grands groupes, et avec quelques détours par les fagnes liégeoises, les bières ardennaises ou les stades de foot de Marseille ou de Bruxelles, que nous avons tenté de théoriser autour du concept éthique.
Avec un fil conducteur : élaborer ensemble un discours concret qui valorise la remise en question et la réflexion sur nos pratiques, au regard de nos valeurs et de nos missions.