L’équipe PI au sein de CGé

Statut, fonction, organisation actuelle

L’arrivée de l’équipe PI parmi les équipes à CGé

Au fur et à mesure de la construction de l’ASBL CGé, depuis les années 70, des modes d’organisation et de production ont été choisis par les membres, tous militants-bénévoles (un puis deux permanents à l’époque). Selon les besoins et l’extension des activités se sont créées des équipes de volontaires, chacune porteuse de productions précises. Un effet (non un but) a été, et est toujours, la possibilité de se former dans l’un ou l’autre domaine, de par cette participation à une équipe (organisation, politique, écriture, prise de parole, conduite de réunion). Faire partie d’une équipe est devenu au fil des ans, une porte d’entrée pour faire partie du mouvement.

La sollicitation de reconnaissance comme organe d’éducation permanente (canal choisi par J. Liesenborghs, un des fondateurs de CGé, au Ministère de la Culture plutôt qu’à l’Éducation, pour être plus libre) a porté ses fruits et permis d’engager via diverses voies, des permanents salariés qui ont rejoint certaines de ces équipes. Au fil des ans aussi, il a été décidé que le CA serait composé d’un membre de chacune de ces équipes.

Le premier stage PI organisé par CGé, sous l’impulsion de Jacques Liesenborghs et Claire Leytens (+) a eu lieu en 1986, avec deux R français : Michèle Bérard et Gilbert Mangel.

Dès les années 90 le développement de cette PI dans CGé (entre autres par les premiers stagiaires : Françoise De Burges, Raoul Fontaine, Martine Dufrasnes, Noëlle De Smet) et l’autonomisation par rapport aux responsables français, ont poussé Françoise De Burges (R dans stages) et Noëlle De Smet (R de stages) à demander de constituer une équipe PI et dès lors d’avoir un membre de cette équipe au CA.

 

Composition de l’équipe PI

L’équipe PI c’est-à-dire l’Épi Veillant se compose donc de membres qui ont un cursus PI assez long dont au moins 3 stages, R dans un stage, membre d’un épi, pratique PI sur le terrain scolaire ou associatif à visée éducative, correspondant à au moins une ceinture bleue, dès que les critères de ceintures ont été définis. Au moins une personne porteuse d’une ceinture noire ou marron doit faire partie de l’équipe (voir critères des ceintures).

Ces critères de ceintures sont dus aux responsabilités de cet épi qui veille à intervenir parfois pour un accompagnement d’un ancien stagiaire en difficulté sur son terrain, être sur le pont pour toute demande de PIstes, individuellement ou en épis, s’aiguiser l’oreille, etc. Cela demande un certain bagage. S’il y a un permanent pour cette équipe, il doit être porteur du bagage préconisé.

 

Liens PI/CGé

Un membre de cette équipe PI (et un suppléant) est administrateur dans le CA de CGé, une ASBL à l’intérieur de laquelle s’inscrivent les activités, les cursus et les productions PI.

L’équipe PI participe donc aussi aux décisions concernant CGé.

MAIS les personnes qui ont fait un stage PI ne sont pas obligées de se faire membres de CGé. Elles sont encouragées à se regrouper en épis (équipe de PI) pour échanger, travailler leurs pratiques, se laisser travailler par leurs pratiques.

Une question est posée chaque année aux ÉPIS : souhaitent-ils en tant qu’épi (= un groupe de travail) être rattachés à CGé. Si oui, ils remettent un rapport d’activités càd nombre de personnes, dates de réunions, thèmes de travail, le tout entrant dans le rapport des activités CGé requis pour l’octroi des subsides. Et dans ce cas, l’épi peut aussi faire l’une ou l’autre demande de financement à CGé via le trésorier de l’équipe PI, moyennant prévision dans le budget établi chaque année par chaque équipe et éventuellement en discussion avec le bureau de gestion ou au CA.

Un membre de l’équipe PI est donc trésorier pour la PI et attire l’attention chaque année sur la fabrication du budget.

Il peut prévoir des frais de déplacement pour les PIstes, le paiement de formateurs extérieurs, les frais de cantine, du matériel de formation… À propos des frais de déplacement, il est convenu pour le moment qu’une personne membre de CGé serait remboursée entièrement tandis qu’une personne non membre de CGé serait remboursée à 50 %. Des demandes peuvent être faites à l’EpiVeillant de remboursement de frais de déplacement quand ceux-ci sont engagés pour des activités (par exemple pour les chantiers) qui sont au bénéfice du collectif PI (ceci exclut explicitement les frais de déplacement occasionnés par les réunions des Epi de base et de projet et par le Conseil). Cette position a été validée au CA.

 

Missions de l’équipe PI et modalités d’organisation

Soutenir la pratique et le développement de la PI en Belgique… Souffler sur les braises !

Depuis 2018, il y a trois épis de fonctionnement pour partager les missions et les tâches. (voir schéma ci-dessous)

Les lieux, moments, processus de décisions à propos des cursus, des responsabilités, des activités PI sont discutés, parlés dans ces épis et une partie des décisions sont prises au Conseil. Il est bien entendu qu’elles ne peuvent pas être en contradiction avec les objectifs de CGé ; la personne représentant l’équipe PI rend compte au CA de CGé des décisions prises dans cette équipe PI.

Les activités de la PI 

Elles comprennent les stages annuels de 6 jours aux RPé, les autres formes de stages, les réponses aux demandes de sensibilisation faites pendant l’année, le Conseil annuel des PIstes, les journées de PI, les séminaires, les épis constitués de façon autonome par des PIstes, les « Reprises et Repères », les chantiers, des collaborations avec le Collectif de PI d’Isère, les publications ponctuelles, un Bulletin Intérieur, journal reliant les PIstes belges avec ouverture à des textes venus de l’étranger.

Stage de 6 jours aux RPé

La proposition d’un stage est décidée dans l’équipe PI, en fonction de la disponibilité, des compétences et du désir de quelqu’un d’être responsable d’un stage.

C’est le responsable du stage qui constitue son équipe en tenant compte de divers équilibres [ceintures, mixité par ex] en respectant une procédure décidée dans l’épi formation.

Le stage en lui-même est précédé de réunions de préparation en équipe de responsables. Il est en outre suivi d’un temps de Reprise de stage où toute l’équipe se retrouve afin de revenir, avec davantage de temps et de recul qu’en cours de stage, sur des moments de questionnement ou de difficulté vécus durant le stage.

Le Conseil

C’est au Conseil aussi que les épis rendent compte de leur travail selon les modalités qu’ils se donnent.

C’est là que se prennent les responsabilités comme celle de responsable d’une journée PI, responsable de séminaires, etc.

On peut aussi y déclarer sa ceinture [selon les critères proposés], moyennant l’écriture d’un texte au préalable.

On peut y proposer des chantiers.

Un rapport du Conseil et la liste des responsabilités prises sont envoyés à chaque participant et excusé au Conseil.

Jusqu’ici, ce Conseil annuel se tient en début d’année scolaire.

Reprise & Repères

C’est un temps de transmission de la PI ouvert à tous ceux et celles qui ont été R dans un stage, même ancien, et à ceux qui sont en passe de le devenir prochainement.

Les responsables de « Reprise et Repères » sont des grandes ceintures. Ce sont eux qui proposent des modalités de travail. Jusqu’ici, on y a repris pour partie un moment du dispositif de stage qui pose question, et pour partie une situation concrète questionnant notre posture de responsable.

Les R de ce moment prévoient aussi un repérage en recourant à un élément de théorie, à un repère dans l’histoire ou dans la bibliographie de la PI.

Les Séminaires

Ils s’adressent à ceux qui ont fait au moins deux stages et concernent des sujets en lien avec le trépied de la PI [gestion de groupes, psychanalyse, pédagogie Freinet, rapports sociaux, politique]. On tente là des approfondissements plus théoriques [toujours liés aux pratiques,]. Ils sont organisés par des grandes ceintures.

Les Chantiers

C’est un temps dont la longueur est décidée par les demandeurs, pour travailler un sujet précis qu’on n’a pas le temps de traiter ailleurs ! Ex : critères des ceintures, documents pour les stages, outils pour la classe. Les acteurs de ces chantiers dépendent du sujet du chantier.

Les Journées de PI

L’organisation de ces journées pendant l’année se décide au Conseil.

Elles sont organisées une ou deux fois par an selon les agendas [de CGé aussi] et concernent les pratiques qui se partagent et se questionnent à cette occasion.

Les responsables d’une journée de suivi sont au moins deux dont au moins une ceinture bleue. Ils proposent contenu et méthodologie. Une permanente CGé soutient la logistique lors des journées de suivi.

Demandes de stages, sensibilisations hors RPé et leurs responsables

Souvent, elles sont adressées à CGé, et elles passent par la permanente PI qui en avertit l’épi form. Celui-ci contacte les personnes susceptibles d’entendre et de discuter la demande, ensuite d’établir un dispositif adéquat. Ce sont des ceintures noires et marrons qui traitent des demandes, mais s’adjoignent si nécessaire, d’autres ceintures.

Ce fonctionnement, surtout concernant les prises de responsabilités, est spécifique vu qu’en PI, contrairement aux autres équipes de CGé, il s’agit d’un cursus de formation et de pratiques. C’est selon les étapes où chacun se trouve dans ce cursus que se prennent des responsabilités, y compris dans le chef de permanents.

Pour ce qui concerne ces derniers, c’est en lien avec le Secrétaire Général et le CA que le temps de travail concernant la PI est décidé.

 

Les diverses responsabilités

Elles se prennent, se discutent, se décrivent si nécessaire et on en rend compte au Conseil annuel. Les nouvelles responsabilités sont proposées au Conseil également.

Un bilan des responsabilités est écrit par chaque responsable avant le Conseil et envoyé à ses participants, avant sa date, ceci pour y gagner le temps de l’information dont on aura pris connaissance auparavant

Parmi les responsabilités plus particulièrement en lien avec Cgé, il faut signaler la responsabilité du fichier des péistes. Le volet technique est pris en charge par quelqu’un de CGé qui a accès au fichier Filemaker dans lequel se trouve les données PI et la mise à jour (enregistrement des coordonnées, les lieux professionnels, les étapes du cursus, les épis) est assurée par les épis de fonctionnement.

Lors d’invitation aux diverses activités, le responsable fichier génère une liste de personnes selon les demandes particulières. Par exemple pour les journées : tous les PIstes depuis 5 ans de stage et les épis ; pour les séminaires tous à partir de deux stages, etc.

 

Les ÉPIS

La PI se travaille et se développe au sein de petites équipes qui correspondent à des groupes de travail, et qu’on appelle épis.

Dans les épis de base, on travaille collectivement sur sa pratique et son éthique et cela passe souvent par l’écriture et les rebonds.

Chaque épi porte un nom et a son fonctionnement propre. Une éthique commune et quelques règles générales le caractérisent : chaque épi a son répondant, se donne un OJ, un calendrier, des lieux de réunion. On explique au nouveau le fonctionnement de l’épi et on décide de l’inscription de celui-ci dans CGé ou non. On décide si l’épi est ouvert ou fermé.

Tous les épis se déclarent et se présentent au Conseil. Chaque année, l’épi décide de poursuivre ou non son travail.

Il existe des épis à projet. Exemples : Tenter Plus (Formation initiale des enseignants), ÉPIraph (école secondaire) , Couleurs jeunes (école des devoirs) qui travaillent en pédagogie institutionnelle au sein de l’équipe des adultes et avec les jeunes concernés. Ce sont des épis internes dans une institution précise.

Il existe aussi des épis de fonctionnement. Voir plus haut.

 

Les Ceintures

Il s’agit d’une volonté́ de « baliser » pour chacun un chemin en pédagogie institutionnelle à parcourir selon son rythme : où j’en suis de ma formation et de ma pratique de la PI dans divers lieux.

Il existe un document qui comprend la description des différentes ceintures.

 

La loi fondamentale

Elle s’appuie sur le “ne pas nuire” essentiellement et repose sur deux principes déontologiques préalables : l’interdit de dénigrement et la recommandation de la discrétion.

On pourrait la décliner ainsi :

  • Éviter de porter des jugements sur les personnes lorsqu’on donne son avis sur leurs actions, leurs paroles, leurs écrits.
  • Ne pas rapporter à l’extérieur des lieux de rencontre PI ce qui s’y dit afin de veiller à la sécurité de chacun, en lien avec sa pratique professionnelle.
  • Une vigilance à avoir pour toutes les productions écrites sur ses pratiques : chaque fois qu’il y a production d’écrits de ce genre et donc implication de personnes, on parle en “je”, on veille à la plus grande confidentialité. S’il est question de publication, on anonymise fortement et si l’anonymisation s’avère impossible… si les personnes étaient trop facilement reconnaissables, on ne publie pas.

 

ÉPI VEILLANT

Françoise Budo, Noëlle De Smet, Sandrine Dochain, Claudine Kefer, Stéphane Lambert, Geneviève Naert, Pierre Waaub

Janvier 2017, document revu en décembre 2022

 

Responsabilités

Répondant de l’épi veillant et membre du CA : Pierre Waaub

Trésorière : Geneviève Naert

Permanente : Sandrine Dochain