Nous avons d’abord dû dessiner la maison vue de l’extérieur, avec du papier, un crayon.
Un premier temps individuel, puis un temps de comparaison et discussion entre Marina, Stéphane et moi. Nous étions situés tous les trois du même côté de la maison.
Y avait-il un dessin correct ? Oui ? Non ? Pourquoi ?
Une série d’éléments clés pour nous permettre de dessiner ensemble la même maison a été ainsi dégagée : la ligne d’horizon, les points de fuite, la vision par rapport à soi…
De retour à l’intérieur, application de ce que je pensais avoir compris. Dessiner un tabouret. Mêmes principes à transférer.
Le travail est à nouveau individuel et difficile, puis nous comparons et analysons à six avec Éric.
La discussion est serrée pour mettre en évidence, sur chaque dessin, les points forts, ceux qui n’ont pas été respectés pour une représentation correcte du tabouret.
Points de fuite, ligne d’horizon, placement de ce tabouret à différents points face à cette ligne.
Comme cela paraissait simple ! Des points de fuite, des lignes d’horizon à dessiner. Surtout en pleine réalité, être en face de difficultés inattendues, de limites imprévues. Ne pas voir, comprendre, comment y arriver…
Accepter aussi de ne pouvoir réaliser ce qui semble simple pour la plupart des autres qui abordent ce dessin avec aisance et explications techniques, évidentes, pour eux.
La discussion nous a permis d’analyser, déconstruire, reconstruire, pour tenter d’y arriver seul. Intéressant, vraiment super… J’ai beaucoup apprécié ce moment où chacun a expliqué, aidé, sollicité les autres, pour mieux cerner et réaliser la consigne.
Et pourtant, malgré toutes ces tentatives, il me reste de la frustration et des questions. Pourquoi est-ce si difficile pour moi ? Et donc aussi certainement pour des étudiants dans mes classes ?
Je me sentais autant en perdition que certains d’entre eux. Alors que par diverses stratégies, j’espère, je souhaite qu’ils apprennent, ils « ne voient pas ». Moi non plus, je n’ai pas vu.