La Remédiation scolaire doit réduire les inégalités face à l’école

Ce mercredi 26 octobre, la Fondation Roi Baudouin (FRB) présentait le rapport intitulé « Remédiation scolaire : Quelles pratiques pour lutter contre l’échec scolaire ? » Changements pour l’égalité (CGé), mouvement sociopédagogique, a été associé de près à la réalisation de ce projet. Celui-ci est né d’une préoccupation de la FRB de lutte contre la dualisation de notre système scolaire mis à mal par la montée en puissance des centres de coaching scolaires payants. Pour CGé, comme pour la Fondation, c’est le rôle de l’école de tout mettre en œuvre pour faire apprendre tous les élèves.

La modalité proposée sous la forme d’intervision a permis de donner la parole à 96 enseignants et directeurs du secondaire de toutes filières et réseaux.
Parmi les pistes recommandées par les participants, CGé souligne la volonté de considérer les erreurs et les difficultés des élèves comme faisant partie du processus d’apprentissage. La remédiation ne peut pas être considérée comme une sanction et une stigmatisation mais au contraire doit être une opportunité pour apprendre et entretenir la motivation scolaire en variant les angles d’approche. De plus, la remédiation ne peut être suivie d’effets positifs que si elle est le fruit d’un travail d’équipe inscrit dans un projet d’école. Encore faut-il que les moyens suivent !
Les défis.
Par contre, une composante importante nous semble avoir été absente des analyses faites par les participants : les élèves dont la culture familiale est éloignée de la culture scolaire sont en grande difficulté pour comprendre ce que l’école attend d’eux et donc apprendre.
À CGé, nous affirmons que pour remédier à l’échec scolaire, il faut donner aux élèves les clés de l’accès aux savoirs : rendre explicite ce qui est souvent implicite, valoriser autant les processus que les résultats, identifier dans les activités ce qu’il faut apprendre, s’appuyer sur l’observation de ce que font les élèves et traiter les erreurs sans les sanctionner.
Pour ce faire, il est essentiel de mettre à disposition des enseignants des manuels, des séquences d’apprentissage et des outils d’évaluation qui intègrent cette composante d’explicitation.
De plus, il est urgent d’intégrer à la formation initiale et continuée les résultats de recherches sur les rapports aux savoirs des milieux populaires.
Tout ceci pour que le système scolaire puisse enfin assurer la réussite de tous.
Pour obtenir le rapport FRB Anne CHEVALIER, secrétaire générale CGéParution dans Le Soir le 02/11/2011

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