Comme nous en avons pris la bonne habitude, chaque année, juste avant les bourgeons, nous partons nous ancrer dans un autre terroir, espérant ainsi enraciner de nouvelles essences, débarrassés de nos humus.
Comme à l’habitude aussi nous partons pour écrire à propos de nos pratiques. Le thème de cette cuvée : « structuration, pédagogies actives… ».
Le trio de préparation, dont je fais partie (nous faisons ça à tour de rôle) décide de lancer les écritures sur base d’activités d’apprentissage vécues. Benoît est prof de math, et moi d’arts plastiques. Il nous vient assez rapidement l’idée de mettre en place deux activités à propos d’une notion commune : « la perspective ». Je sais que l’activité de math sera structurée et minutée. Je proposerai donc une activité moins construite.
Chance ou pas avec le temps [1] Christel de Hertogh : « nous n’avons pas eu de chance avec le temps », nous sortirons. Chacun disposera d’une planchette rigide avec pince, de quelques feuilles de papier blanc, d’un crayon et d’une chaise. Je ferai deux sous-groupes et les disposerai à des endroits différents devant (ou derrière) ce bâtiment que je ne connais pas. La consigne sera : dessinez le bâtiment.
Le reste suivra. La démarche sera inductive. Je ne connais pas le niveau des participants. Ils auront à se corriger mutuellement, on essaiera d’émettre des hypothèses que l’on vérifiera en dessinant d’autres objets à partir de nouveaux points de vue. Les notions à construire seront celles de « ligne d’horizon » et de « point de fuite ».
L’activité en elle-même ne peut être décrite qu’après avoir été vécue. C’est ce que disent les textes ci-autour :
Analyser, déconstruire, reconstruire
Une expérience déstabilisante
Dessine-moi un cube
À hauteur d’yeux
Celui qui ne voit pas
Notes de bas de page
↑1 | Christel de Hertogh : « nous n’avons pas eu de chance avec le temps » |
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