Le jour où j’ai ouvert
l’armoire.
Aurélie m’a dit : « Qu’estce
que tu ne regardes
jamais dans une maison
? » La question m’a
surprise et déjà ça, c’est
stimulant. J’étais embarquée. Une pirouette
avec quelqu’un qui a un repère
et le tient pour ne pas que les têtes
tournent en rond. « Dans les maisons
des autres ? » « Oui. » « Je ne regarde
pas dans les armoires. » « Viens ! On va
le faire. » Le sentiment de faire un pas
de côté fait plaisir. Après, on a dessiné
ensemble ce qu’on avait sous les yeux.
Parce qu’elle ne sait pas bien dessiner.
On aurait pu écrire. Le maitre dévoile
ses limites et laisse de la place. Dans
ses yeux, je voyais son amusement
en posant la question puis quand j’ai
ouvert l’armoire. Qu’allait-on pouvoir
tirer de ça pour parler des plaisirs d’apprendre ?